Pauline Trequesser

Pauline Trequesser vu par Marie Vaubourgeix

Hello Pauline, peux-tu nous décrire ton parcours jusqu’au Collectif Cosme ?

De Auray (Bretagne) où j’ai grandi pendant 18 ans, en passant par Nantes, l’Australie, la Malaisie, l’Indonésie, le Pérou, La Bolivie, les US, à Bordeaux où je suis arrivée pour mes études il y a 10 ans. Un bac +5 en communication digitale, quatre années au sein du collectif Ouishare, deux (courtes et décevantes) expériences professionnelles en tant que salariée, un blog Vélo-Boulot-Bordeaux, un groupe Facebook «Freelance à Bordeaux», puis enfin, fin 2017, la révélation : le Collectif Cosme est né (avril 2018).

Peux-tu nous dire ce qu’est le collectif Cosme ?

Le Collectif Cosme est le premier collectif de freelances structuré et engagé. Notre collectif accompagne des organisations (entreprises, collectivités, associations) dans la stratégie et le développement de leur communication digitale. Il est composé de stratèges, de créatifs, de designers, de créateurs de contenus et d’experts dans le domaine du web, tous indépendants. Le Collectif Cosme œuvre pour une communication utile, agile, et accompagne des organisations qui veulent avoir un impact positif sur notre société.

Comment vois-tu l’avenir du collectif ? des projets à nous dévoiler ?

Ah si on pouvait prédire l’avenir 🙂 Je te partage notre devise depuis le début du collectif : toujours avoir un temps d’avance.

J’aurais aimé t’annoncer du lourd mais on se retrouve tous mi-décembre pour notre séminaire de Noël et on doit valider quelques points stratégiques concernant l’avenir du collectif. Je vais éviter le spoil 🙂 Tout ce que je peux te dire, c’est que ce n’est que le début de notre aventure, et qu’on va aller là où on ne nous attend pas forcément ! 2022 sera gé-nial !

Ce qui est certain, c’est que cette année 2021 conforte notre modèle et nous donne envie d’aller encore plus loin. Stay tuned !

Quelles sont tes 3 valeurs ?

Cosme existe depuis 3 ans et demi. Avec ma team, je pense qu’on peut dire que nous sommes tous très alignés. Nous ce qu’on veut, c’est être libre ensemble. Car la liberté force la créativité.

On prône le travail indépendant car nous nous épanouissons dans cette forme de travail. On prône le collectif car nous pensons sincèrement que c’est le futur du travail. On prône la protection des travailleurs indépendants car il y en aura de plus en plus et qu’on veut le beurre et l’argent du beurre : la liberté et la protection.

On sait ce qu’on aime faire, on sait ce qu’on n’aime pas faire. On sait avec qui on aime travailler et sur quels types de projets on s’éclate collectivement. Nous avons tous le goût du travail bien fait, on s’entend tous très bien, on aime nos clients qui nous sont fidèles.

Que conseillerais-tu à une personne qui souhaite se lancer dans l’entreprenariat ?

De se lancer sans attendre si cette personne à des papillons dans le ventre.
De s’entourer de gens bien, et de bien leur rendre.
De donner du sens à son travail car c’est ce qui fait se lever le matin.
D’être prudent mais pas trop.


Comment tu arrives à gérer ta vie de maman et ta vie d’entrepreneure ?

Cela n’est pas tous les jours faciles avec un mari qui a également une grosse activité, mais heureusement je peux travailler à mon propre rythme, donc il m’arrive souvent de travailler après avoir couché les garçons.

Comment tu arrives à gérer la maladie et ta vie d’entrepreneure ? Tu es solaire, combative, la maladie t’a-t-elle apporté quelque chose dans la vision de tes projets pros ?

En avril 2021, on m’a détecté un cancer du sein. J’ai 33 ans. C’est arrivé sans crier gare. Mon conjoint, mon fils, ma famille, mes amis sont extraordinaires dans ce combat. C’est grâce à eux que je suis solaire et combative, je crois.

Deux choses m’ont beaucoup aidée professionnellement: mon équipe et ma mutuelle. Si vous êtes entrepreneur, prenez une bonne prévoyance qui propose le maintien des revenus. Ça sauve la vie. Et pas que celle des autres.

Niveau organisation, je pensais que j’étais une warrior avant (maman + entrepreneuse) mais maintenant je le suis d’autant plus avec un cancer à caler dans mon agenda déjà bien rempli 🙂 Le tout avec un collectif en forte croissance, évidement, sinon ce ne serait pas drôle. Après ça, je pourrai tout faire, je pense. Genre, vraiment tout.J’ai hâte de vivre la suite.

Qu’est ce qui est, selon toi, le plus important pour réussir ?

Qu’est-ce que la réussite ? 🙂 Vous avez deux heures. En vrai, réussir à être heureux dans ce qu’on fait. Moi je suis passionnée par ce que je fais. Je souhaite à tout le monde de se lever le matin avec le sourire, le plaisir d’aller bosser et de trouver un équilibre vie pro et perso convenable.

Si tu devais retenir une seule chose de ton parcours jusqu’à maintenant ?

Chaque expérience nous rend plus puissant.

Avec le recul, est-ce que tu ferais les choses différemment ?

Jamais de la vie.

J’aime ma vie, j’aime comment elle s’est déroulée depuis 33 ans. J’aurais bien évité le petit caillou dans la chaussure appelé Craby, ma tumeur, surtout aussi jeune 🙂 Mais comme on m’a dit, tout cela arrive pour une raison, et je commence bizarrement à y croire.

As-tu un talent caché ?

Je chante mais j’ai la phobie de chanter devant les gens depuis toujours. Le cancer m’a donné des ailes, je suis inscrite dans une super chorale depuis septembre. Mon premier single sort en 2022 (non, je rigole).

Si tu devais te définir en un seul mot ? Heureuse.

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